MEDAF avec liquidité : Application au marché boursier tunisien
DOI:
https://doi.org/10.59051/joaf.v4i1.22Abstract
Après le relatif échec empirique du MEDAF et la remise en question des variables taille et ratio book-to-market dans le modèle de Fama & French (1992), la question de l’évaluation de couple rentabilité-risque est toujours posée.
La littérature théorique et empirique en ce domaine montre l’incapacité des théories traditionnelles du portefeuille (notamment le MEDAF standard) d’expliquer correctement la formation de prix. En effet, ces théories traditionnelles sont basées sur des hypothèses irréalistes, à savoir : l’efficience et la perfection du marché. La théorie de microstructure des marchés, qui se base sur des hypothèses plus réalistes, vient pour proposer des modélisations plus proches de la réalité des marchés boursiers.
Dans ce contexte, l’objet de ce travail était d’examiner la problématique relative à la recherche d’une modélisation, fondée sur le concept de la liquidité, se rapprochant aux réalités des marchés des actions qui permettent d’améliorer l’appréhension des éléments fondamentaux régissant la dynamique des prix des actifs financiers.
Pour ce faire, à côté du MEDAF standard, nous avons examiné empiriquement deux modèles fondée sur le concept de liquidité, qui peuvent aider à expliquer la manière dont les rendements des titres sont affectés par le coût et le risque d’illiquidité, à savoir : le modèle "Liquidity-adjusted capital asset pricing model ; LACAPM" proposé par Viral, Acharaya & Pederson (2004) et le modèle "the float-adjusted return model FARM" proposé par weill (2006). Les deux modèles fournissent un cadre théorique confirmant les résultats empiriques selon lesquels les rendements sont affectés par la liquidité (Voir Pasteur et Stambaugh, 2003).
A la lumière des tests que nous avons effectué sur un échantillon de 40 titres cotés en continu sur le marché boursier tunisien sur la période allant de 01/02/2011 jusqu’au 31/01/2013, les résultats s’avèrent concluants. D’abord, nous avons mis en évidence l’existence d’un biais d’évaluation. Ensuite, la relation entre les rendements et les estimateurs de coût et risque d’illiquidité est forte ; ceci justifie le passage au MEDAF avec liquidité. Un tel modèle s’avère très puissants et les résultats prouvent l’importance de tenir compte de coûts et risque d’illiquidité dans l’évaluation des titres boursiers.
Mots clés : MEDAF, Théorie de microstructure des marchés, liquidité, coût d’illiquidité et risque d’illiquidité.
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